www.non100maisons.be

(Collectif Citoyen Yvoir)
Le Projet "Les Fèchères"

Nous sommes sur la route allant de Maillen à Mont Godinne, là où celle-ci commence sa descente vers Mont. Au-dessus des maisons qui longent la Rue du Fraichaux, un vaste projet immobilier est en train de voir le jour.
77 maisons, 21 appartements et 3 espaces polyvalents (profession libérale, commerce de proximité) et de nouvelles voiries sur un terrain vierge de toute construction d'une superficie de 7,5 hectares.
Juste à côté, sur le territoire d’Assesse, un permis a déjà été accordé, sans grande réflexion là non plus, pour un lotissement de 20 parcelles.
Menaces sur votre cadre de vie

-
Paysages détruits : le projet va non seulement prendre place sur une parcelle « déclarée d’intérêt paysager » par la Wallonie mais également briser irrémédiablement les lignes de force du paysage.
-
Menace grave à la biodiversité, notamment la présence de chauves-souris et de Cétoines dorées pour qui l’endroit constitue un habitat privilégié
-
Menace grave sur l’aspect spéléologique. Le village est réputé pour ses nombreuses dolines, chantoirs, grottes et galeries souterraines => risque d’effondrement ?
-
Menace grave sur l’aspect archéologique. Dans un rayon de deux kilomètres autour de la parcelle, des nombreuses découvertes ont été faites : ferme gallo-romaine de Ronchinne, grotte préhistorique du massif de Cheauvau (corniche de Godinne), découvertes lithiques sur le plateau de l’hôpital, temple romain (Godinne), sépulture mérovingienne entre Yvoir et Mont, découverte d’un trésor près du château de Maillen…La parcelle, alors qu’elle se situe dans le proche prolongement de la ferme gallo-romaine de Ronchinne n’a quant à elle jamais fait l’objet de fouilles…
-
Menace grave sur l’aspect hydrologique. La nappe phréatique présente sous la parcelle, notamment en raison du phénomène karstique, arrive souvent à un « trop plein » et augmente par conséquent le risque d’inondation par le sol.
-
Impact sur la qualité de vie des habitants par la forte densité des constructions prévues (effet "cité").
-
Risque majeur de pollution des sous-sols via les égouts au centre des voiries, qui vont collecter également les hydrocarbures des voitures et autres polluants.
-
Changement en tout ou en partie de la destination de certains sentiers. Inaccessibilité de ces derniers durant la durée des travaux de voirie.
-
...
Impacts sur votre vie quotidienne

-
La mobilité : 168 logements loin de tout transport en commun, loin de tout commerce et, une fois de plus, sur des terres agricoles. Tous les déplacements des futurs habitants devront se faire en voiture (minimum 1 à 2 voitures par ménage). Sur une voie d’accès déjà saturée et que les communes se refusent d’entretenir attendant les subsides régionaux qui n’arrivent pas. Sans compter les engorgements quotidiens du village aux heures de pointe, notamment près de l’école, et qui peuvent eux-mêmes entrainer des problèmes cruciaux pour les déplacements des services de secours (police, pompiers, SMUR, ambulances,…). A moins bien sûr, qu’en saturant encore davantage le réseau actuel, on ne voit resurgir, tel le Monstre du Loch Ness et comme à chaque décennie, le projet de Contournement Sud de Namur (N931). Nouvelle voirie qui grignotera encore davantage les terres agricoles et forestières. Et dont le coût de l’infrastructure n’incombera certes pas aux promoteurs, mais à nous citoyens…
-
La gestion des eaux : à l’heure actuelle, le projet n’a pas encore d’accord pour se connecter au réseau d’égouttage de l’Inasep pour l’évacuation des eaux usées. En cas de refus, il devrait se connecter au réseau communal qui est déjà à saturation, notamment au bas de la rue de Fraichaux, avec toutes les conséquences que cela entraîne pour les riverains. Pour les eaux de ruissellement, de gros doutes se posent également quant à la cohérence des mesures prévues par les promoteurs. Bétonner une parcelle réputée de tous temps pour son ruissellement en raison du phénomène karstique, et en regard du changement climatique qui, selon les scientifiques, nous amènera des périodes sèches et des périodes pluvieuses plus longues et plus intenses, n’est certainement pas la meilleure des idées. De plus, les mesures prévues par les promoteurs semblent à la fois incohérentes sur le plan technique, sécuritaires et en termes de capacité de retenue lors d’orages violents ou de pluies soutenues.
-
Les réseaux de distribution : eau (problèmes de pression déjà existants pour plusieurs riverains), téléphonie mobile (réseau « minimal » et souvent à saturation, notamment pour le haut du village), électricité (aucune étude sur les capacités du réseau actuel d’absorber la production photovoltaïque des nouveaux habitants => risques de délestage et de coupure des onduleurs ?).
-
« Structures publiques » insuffisantes : accueil de la petite enfance, école, transports en commun, médecins généralistes, personnel de santé (infirmier, kinésithérapeute, dentiste,…), etc. totalement incapables d’absorber un tel flot de nouveaux habitants.
-
Nuisances sonores généralisées vu l’aspect « en cuvette » du village.
-
Inquiétudes en cas de mini catastrophe sur place : impossibilité de réaliser une noria pour les services de secours (ambulances, SMUR, pompiers).
-
Minimum 4 ans de travaux avec toutes les nuisances que cela apporte, surtout en regard de l’important déplacement de terres (nombreux camions quotidiens) que le chantier entraînera.
-
…